La semaine de Franck

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Samedi 17 mai. Dans la perspective des célébrations du 70ème anniversaire du D-Day, nous avons installé un studio de radio sur un authentique « Higgins Boat ». Cette barge, propriété de l’association « Challenge  LCVP » de Carentan,  est la dernière à fonctionner en Europe. Nous sommes frappés de la découvrir toute de bois – je croyais ces embarcations faites de métal – de taille modeste et d’équipement rudimentaire, pour le moins ! Tandis que nous cheminons, par le chenal et par la mer, en direction de la plage de Utah Beach, nous nous sentons gagnés par l’émotion. Le président de l’association nous livre le témoignage d’un vétéran du Débarquement, ancien pilote de barge ; et nous imaginons le fond du bateau rougi de sang, jonché de corps fauchés avant d’avoir pu mettre un pied sur la plage… A chaque navette, ceux qui descendaient dans le « Higgins Boat » devaient commencer par en évacuer les cadavres de leurs devanciers… Le courage, l’abnégation dont ces hommes ont fait preuve, voilà soixante-dix ans, nous emplit de respect.

Mardi 20 mai. Pour la première fois depuis longtemps, je peux enfin exposer les arguments de l’Alésia jurassienne devant un public non averti – ce que l’on appelle en général « le grand public ». Grâce à l’invitation de Cyril Hanouna et de son équipe à participer à leur joyeuse émission, j’ai la satisfaction de pouvoir expliquer à des non-initiés pourquoi il est rigoureusement impossible de situer la bataille d’Alésia en Bourgogne, à Alise-Sainte-Reine. Les réactions que je perçois dans la salle et au téléphone me confirment l’indignation du public devant cette vaste imposture. Et je me prends à rêver : s’il était possible d’intéresser au sujet un public vierge de tout a priori, il y a beau temps que la cause serait entendue… Merci à Cyril, à Renaud, à Pierre Bellemare et à toute l’équipe des « Pieds dans le plat » pour leur accueil toujours si bienveillant !

Samedi 24 mai. « Incroyables et Merveilleuses » : c’est le thème imaginé par Jacques Garcia pour un bal costumé au château du Champ-de-Bataille, dans l’Eure. Tout le monde a joué le jeu, et les dizaines de beaux invités en robe néoclassique pour les dames, en redingote à basques pour les messieurs – que dire des chapeaux et des plumes ? – confèrent un singulier relief aux décors raffinésdu maître de maison. Lorsque la compagnie, à l’issue d’un feu d’artifice, se retrouve dans les nouvelles serres aménagées sous la houlette de Patrick Pottier, c’est un régal pour les yeux : soies chamarrées et uniformes à brandebourg semblent avoir été conçus pour se découper sur ces verdures vaporeuses de plantes tropicales… De tels moments me paraissent un antidote aux petitesses moroses de l’époque. En un temps où le moindre luxe paraît suspect, où le plus petit  signe distinctif est montré du doigt comme je-ne-sais-quelle insulte à la pauvreté de certains – sinistrephilosophie – Jacques Garcia continue d’afficher son goût de l’élégance et de la rareté. Chapeau bas, monsieur !

1 Commmentaire

  1. Chantal Deléage dit :

    Comme j’aurais aimé participer à ce bal costumé et « entrer » dans cette parenthèse enchantée pour oublier quelques heures ce monde de fous.

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