La Peste de 1720 : a-t-on sacrifié Marseille ?

Mercredi 7 août 2013, à 23h05 sur France 3 : « L’Ombre d’un Doute » La Peste de 1720 : a-t-on sacrifié Marseille ?

(rediffusion du 11/12/2012)

La Peste de 1720 : a-t-on sacrifié Marseille ?

Mai 1720. Quand le bateau le Grand Saint Antoine arrive à Marseille, il est porteur d’un des plus grands fléaux de l’Histoire : la peste. En quelques jours, la maladie, tapie dans les tissus importés d’Orient, se répand dans la ville. Pourtant, Marseille avait tous les moyens de se prémunir d’une épidémie. S’agit-il d’une simple négligence ? Ou a-t-on mis sciemment en danger des dizaines de milliers de vie ?
Grâce à des documents d’archives accablants, l’Ombre d’un Doute dévoile, près de 300 ans après, les dessous d’un scandale qui décima la moitié de la population marseillaise.

Avant l’arrivée du bateau, 7 membres de l’équipage ont succombé à une mort suspecte annonçant la Peste… Le Grand Saint Antoine est mis en quarantaine sur l’île de Jarre au large de la cité Phocéenne, mais sa marchandise est finalement débarquée, en dépit des principes de précautions les plus élémentaires !

Accusé d’avoir trompé les autorités sanitaires, le capitaine Chataud est arrêté et emprisonné le 8 septembre 1720. Aujourd’hui, l’examen des patentes du bateau et des rapports du capitaine prouvent que le capitaine Chataud n’a pas fauté. Au contraire, il avait même directement informé les armateurs du bateau et le premier échevin de la ville, le maire de l’époque, Jean-Baptiste Estelle…


Mais les intérêts commerciaux poussèrent ces mêmes personnes à obtenir le débarquement de la précieuse cargaison qu’une trop longue quarantaine pouvait abimer. Ironie du sort, l’histoire n’a retenu qu’une facette de Jean-Baptiste Estelle. Au plus fort de l’épidémie, alors que près de 8000 cadavres pourrissaient sous le soleil, il arpenta la ville à la tête de quatre brigades de forçats pour ramasser les corps. Anobli en juillet 1722, il n’eut jamais à répondre des responsabilités de l’épidémie…

Rendez-vous le Mercredi 7 août 2013 à 23h05.

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