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Ferrand - C

« Le même jour qu’Astérix ! » Ainsi a réagi l’un de mes amis lorsque que lui ai dit que mon Dictionnaire amoureux de Versailles serait en librairie le jeudi 24 octobre. J’y vois un bon augure : les parutions automnales du petit Gaulois et de son imposant compère ont accompagné toute mon existence, et c’est pour moi un honneur que de partager un – tout petit – coin de cette affiche-là…

Comme à chaque fois que paraît un de mes ouvrages, je ne puis me défendre d’une pointe de trac ; cette fois-ci tout particulièrement, car ce Dictionnaire n’est pas, à mes yeux, un livre de plus : il est le fruit bien mûr de trente années de recherches et de réflexions à propos de Versailles. Surtout, c’est le livre le plus personnel que j’aie jamais écrit – à travers mon expérience versaillaise, c’est un peu de moi que je livre au public.

Je ne sais quel accueil feront à ce bébé les libraires, les critiques et, au-delà, les lecteurs. Je croise les doigts, en tout cas, pour que sa naissance ne passe pas inaperçue. C’est à ce stade que VOUS avez un rôle à jouer !

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L’Ombre d’un doute : Bordeaux – Histoires de châteaux

 

Mercredi 2 octobre à 20h40 sur France 3

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Bordeaux, histoires de châteaux

Mercredi 2 octobre 2013, à 20h45 sur France 3 : « L’Ombre d’un Doute » Bordeaux, histoires de châteaux

Bordeaux, histoires de châteaux

Depuis le mariage d’Aliénor d’Aquitaine au Moyen-Age, le vin de Bordeaux irrigue la petite et la grande histoire de France : les grands évènements majestueux de la cour de Versailles, les négociations secrètes de Talleyrand, la bataille de Castillons, qui marque la fin de la guerre de cent ans ou encore la révolution et son héroïne girondine : la fameuse Mme Tallien. Ces épisodes et ses personnages romanesques sont liés à des lieux célèbres dans le monde entier : les grands châteaux du Médoc.

Château Lafite-Rothschild, Château Latour, Château Margaux, Château Mouton Rothschild, Château Haut-Brion : ceux sont les noms des premiers crus classés de Bordeaux. Derrière ces appellations prestigieuses autant d’histoires palpitantes, autant de personnages fascinants, célèbres ou méconnus. A travers la saga des grands vins de Bordeaux « L’ombre d’un doute » vous invite à les découvrir.

La classification des grands crus fut établie à la demande de Napoléon III pour l’exposition universelle de 1855 inaugurée en présence de la reine Victoria. Un symbole du rôle que joua de tous temps l’Angleterre dans l’incroyable essor de Bordeaux et de ses vins.

Nous allons partir à la découverte de l’histoire extraordinaire d’une ville et d’une région synonyme, dans le monde entier, d’excellence et de tradition.

Nous parcourrons ces paysages baignés par la Garonne et forgés par le génie des hommes, ce Médoc où partout l’âme du vin affleure. Nous découvrirons ses châteaux et ses chais et nous rencontrerons ces hommes détenteurs de la très riche mémoire d’un pays d’exception.

Nous ferons revivre le Port de la lune, sur les quais de la Garonne, aujourd’hui classés au patrimoine mondial de l’Unesco. Nous verrons comment, grâce au vin, la ville de Bordeaux, ouverte vers l’Angleterre et l’Amérique, va devenir l’une des métropoles les plus prospères d’Europe.

Nous partagerons l’intimité des personnages qui ont, par l’empreinte qu’ils ont laissé sur ce pays, façonné notre histoire : le mystérieux Prince Noir, le sulfureux duc de Richelieu, le marquis de Ségur, surnommé par Louis XV le Prince des vignes, Thomas Jefferson, ambassadeur de la toute jeune Amérique qui, le premier, fit traverser l’Atlantique aux vins de Bordeaux…

Nous partagerons le destin et les passions d’hommes comme les barons Philippe et Elie de Rothschild, Alexandre Lichine, ou encore André Mentzelopoulos ; des hommes qui par leur génie et leur amour de la vigne ont fait rayonner l’histoire de France dans le monde entier.

Rendez-vous le Mercredi 2 octobre 2013 à 20h45.

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Bonus du 30 septembre: Extrait de mon éditorial pour le numéro 2 de Détours en Histoire.

Marchal« Un tronc entier, couché sur un lit de braises incandescentes, flambait dans la cheminée. Les vitraux verdâtres, cloisonnés de plomb, filtraient un jour de mars avare en lumière. » En moins de trente mots, le ton est donné, le souffle convoqué. Le regretté Maurice Druon, entouré d’une solide équipe, devait, dans les années Cinquante, intéresser toute la France aux malheurs de Philippe le Bel, le roi de Fer, et de sa progéniture : Louis X, Jean Ier, Philippe V et Charles IV – ultimes capétiens directs. Et les figures ressuscitées de Mahaut d’Artois, d’Isabelle, la louve de France, ou du banquier Tolomei feraient désormais partie du panthéon national…
Près de vingt ans plus tard, l’adaptation télévisée du non moins regretté Marcel Jullian, mise en images par Claude Barma, achèverait d’enraciner le mythe. Je ne parlerai pas d’un récent remake qui n’eut rien pour nous faire oublier la série de notre enfance ; et m’attarderai plus volontiers sur la malédiction proférée par Jacques de Molay, Grand Maître déchu des Templiers, alors que les flammes du bûcher le dévoraient, sous les balcons du palais de la Cité, le 19 mars 1314 : « Pape Clément, chevalier Guillaume de Nogaret, roi Philippe, avant un an, je vous cite à comparaître au tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste châtiment. Maudits ! Maudits ! Soyez tous maudits jusqu’à la treizième génération de vos races ! »
Véridique ou apocryphe, cette malédiction devait s’avérer, puisque le pape mourut quelques semaines plus tard, bientôt suivi du roi et de son ministre ! Les règnes brefs et stériles des trois fils du roi de Fer devaient déboucher rapidement sur un changement de dynastie, et l’avènement du premier des Valois. Ce sont ces années troublées que nous racontent les Rois maudits, avec pour toile de fond la naissance de l’Etat et la crispation des grands feudataires, le bras de fer entre la papauté et la couronne de France, les origines de la guerre de Cent-Ans… Un univers fascinant que nous invite à redécouvrir ce numéro 2 de Détours en Histoire.

 

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Humeur du 29 septembre : Baby Blues

Franck FerrandC’est à chaque fois la même chose : j’attends, de longues semaines durant, le moment où les dernières épreuves auront été remises, et donné le bon à tirer – or, une fois venue la délivrance, non seulement je n’en éprouve aucun soulagement, mais me sens comme envahi, bien au contraire, d’un sentiment d’inquiétude, de regret, de désarroi mêlés. Il faut croire que, toutes proportions gardées, je souffre de ce qu’on appelle le baby blues…

Le Dictionnaire amoureux de Versailles sera mon vingtième livre ; mais il s’impose comme le plus important à mes yeux. Tant d’années de visites in situ, de conférences, de colloques, de lectures, de méditations, tant énergie investie à connaître un lieu, à comprendre ses logiques, pour aboutir à cette somme très singulière ! Car – et c’est ce qu’il y a de fort dans cette collection des Dictionnaires amoureux, chez Plon – le Versailles que l’éditeur m’a demandé d’y faire briller n’est pas le Versailles habituel, connu ; c’est mon Versailles, c’est le fruit de mes expériences et de mes réflexions personnelles. Du reste, à mesure que s’édifiait un ouvrage de près de six cents feuillets, je me rendais compte que c’était mon autoportrait qui s’y dessinait en creux…

Jamais, dans un livre ou ailleurs, je n’aurai mis autant de moi-même ; jamais je ne me serai tant livré qu’à travers ces articles consacrés, en apparence, aux animaux de Louis XV, aux transformations de l’Opéra royal, aux humeurs de la Princesse Palatine, à la flottille du Grand Canal, aux mœurs des courtisans, au trésor de Louis XIV, à l’éclairage et à la lutte contre le froid, aux chefs-d’œuvre disparus de Versailles : la grotte de Téthys, le Trianon de porcelaine, l’Escalier des Ambassadeurs… Sur ces sujets comme sur cent autres, il m’a fallu songer sans cesse à ce qu’ils éveillaient en moi de souvenirs et d’impressions spécifiques – pour ne pas dire différents.

Voilà pourquoi, sans doute, je me sens à ce point anxieux à l’idée d’abandonner ma création aux mains des correcteurs, des composeurs, des imprimeurs et, bientôt, des libraires. Je n’ose parler des ultimes destinataires : les lecteurs – vous. J’aurai bien assez tôt votre avis sur ma progéniture…

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Bonus du 26 septembre : Saint-Augustin évoque le sac de Rome

Sack_of_Rome_1527« C’est contre cet esprit d’orgueil que j’entreprends de défendre la Cité de Dieu. Parmi ses ennemis, plusieurs, il est vrai, abandonnant leur erreur impie, deviennent ses citoyens ; mais un grand nombre sont enflammés contre elle d’une si grande haine et poussent si loin l’ingratitude pour les bienfaits signalés de son Rédempteur, qu’ils ne se souviennent plus qu’il leur serait impossible de se servir pour l’attaquer de leur langue sacrilège, s’ils n’avaient trouvé dans les saints lieux un asile pour échapper au fer ennemi et sauver une vie dont ils ont la folie de s’enorgueillir. Ne sont-ce pas ces mêmes Romains, que les barbares ont épargnés par respect pour le Christ, qui sont aujourd’hui les adversaires déclarés du nom du Christ ? J’en puis attester les sépulcres des martyrs et les basiliques des Apôtres qui, dans cet horrible désastre de Rome, ont également ouvert leurs portes aux enfants de l’Eglise et aux païens. C’est là que venait expirer la fureur des meurtriers ; c’est là que les victimes qu’ils voulaient sauver étaient conduites pour être à couvert de la violence d’ennemis plus féroces, qui n’étaient pas touchés de la même compassion. En effet, lorsque ces furieux, qui partout ailleurs s’étaient montrés impitoyables, arrivaient à ces lieux sacrés, où ce qui leur était permis autre part par le droit de la guerre leur avait été défendu, l’on voyait se ralentir cette ardeur brutale de répandre le sang et ce désir avare de faire des prisonniers. Et c’est ainsi que plusieurs ont échappé à la mort, qui maintenant se font les détracteurs de la religion chrétienne, imputant au Christ les maux que Rome a soufferts, et n’attribuant qu’à leur bonne fortune la conservation de leur vie, dont ils sont pourtant redevables au respect des barbares pour le Christ ».

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Bonus du 23 septembre : la lettre d’explication de Mme Caillaux à son mari

caillauxMon mari bien aimé,

Tu m’as dit que tu voulais casser la gueule à l’ignoble Calmette. J’ai compris que ta décision était irrévocable. Mon parti à moi fut alors pris : c’est moi qui ferai justice. La France et la République ont besoin de toi. C’est moi qui commettrai l’acte.

Pardonne-moi, mais ma patience est finie.

Je t’aime et je t’embrasse du plus profond de mon coeur.

Ton Henriette.

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