L’humeur du 15 décembre : Mots aimables

FFIl aura pris son temps : deux mois après sa parution, mon Dictionnaire amoureux de Versailles semble commencer enfin à trouver son public. Les petites cartes affluent dans ma boîte-aux-lettres, noircies de choses plutôt gentilles ; les gens m’en parlent dans la rue – le plus doux compliment étant celui d’une dame, hier, à La Rochelle. « Je lis votre Dictionnaire par petits bouts, m’a-t-elle dit en substance, un article maintenant, un autre plus tard ; comme des chocolats que l’on choisirait dans une boîte, en craignant d’arriver au bout. »

Pour tardive qu’elle soit, cette jonchée de roses me rassure. Je m’étais en effet demandé, dans les premiers temps, si je n’avais pas forcé sur les notations personnelles, ou trop livré dans cet ouvrage le fond de ma pensée – sur l’art contemporain, notamment… Il semblerait que non – du moins si j’en crois les lecteurs qui, depuis peu, me font connaître leur jugement,

Quelques bonnes signatures de la Presse m’ont fait, de leur côté, l’hommage d’une critique. Catherine Lalanne, dans le numéro du Pèlerin daté de cette semaine, met en avant l’âme et la grandeur d’un « lieu qui ennoblit tous ceux qui s’y confrontent ». Dans Le Figaro Histoire, Jean Sévillia soulignait la semaine dernière une indépendance d’esprit qui m’est chère : « Décidément, lançait-il en conclusion de sa longue analyse, Franck Ferrand ne pense pas comme tout le monde. » J’ai gardé le plus aimable pour la fin : Gilles Martin-Chauffier, dans Match, concluait le mois dernier que, dans ce livre, l’auteur – votre serviteur – se faufile à Versailles « en historien quand il fait le portrait de grands personnages mais aussi en amoureux, quand il ressuscite un temps où la France n’était pas victime de la maladie du rentable et du passe-partout. A le lire, ajoute-t-il, on se dit que la nostalgie est souvent amère, mais que ses fruits sont sucrés. » Formule dont j’aurais aimé être l’inventeur…

6 Commmentaires

  1. Jonquille dit :

    Je ne sais pas si votre ouvrage a mis du temps à trouver son public, mais moi, je l’ai trouvé dans ma petite librairie de province dès sa parution, et je ne l’ai pas regretté !
    Quant à vos idées sur l’art contemporain, je ne sais pas s’il est juste de dire que
     » Franck Ferrand ne pense pas comme tout le monde « , mais je puis vous assurer que beaucoup de gens pensent comme vous …

  2. Caroline Potter dit :

    Savez-vous que la New York Public Library a tous vos livres en français? Je vais me faire un plaisir de les lire petit á petit.Quant au dernier, je l’achèterai en France lors de mon prochain voyage pour pouvoir le « déguster » petit á petit. Merci pour vos emissions que j’adore suivre quand je travaille.

  3. Ah comme je comprends cette dame! Moi même je me régale tellement en lisant votre livre, que j’en lis un autre en parallèle pour ne pas qu’il se finisse trop vite! Et d’ailleurs, je compte bien retourner autant que possible au château (le bonheur de faire ses études à Versailles!) afin de m’attarder un peu plus sur certains détails, votre livre en main pour me servir de guide. Bravo pour cette belle réalisation.

  4. peppette dit :

    Votre livre fait partie de ma liste au Père Noël … j’espère qu’il ne m’oubliera pas …!
    Amitiés
    Sophie

  5. Paul VEGLIO et sa famille dit :

    Au final il ne faut garder que le côté « sucre » de nos souvenirs personnels mais également de notre mémoire collective. Sinon comment continuer à vivre ?
    Merci Franck

  6. Aurélie DUFOUR dit :

    Merci pour ces petits billets que l’on retrouve chaque dimanche.
    Voilà un petit plaisir dominical dans lequel je me retrouve à chaque fois.
    Alors tout simplement « MERCI ! ».

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