L’humeur du 8 septembre: Colin-Maillard

L'humeur du 8 septembre
« Quand on est perdu au milieu d’un marécage embrumé, disais-je mercredi matin, chez Thomas Sotto, on a besoin d’un GPS pour se repérer, pas de considérations générales sur la nature du sol, argileuse ou calcaire ! » Cette déclaration a suscité d’innombrables messages d’approbation, traduisant une exaspération générale. Les Français sont conscients des lacunes de l’Education nationale dans sa façon d’enseigner l’histoire.

Cette semaine, le ministre annonce un allègement attendu des programmes infligés aux classes de Troisième et de Terminale. C’est un léger progrès, même si l’on peut s’interroger sur les choix effectués, et sur l’opportunité d’abandonner les chapitre de la mondialisation, de la construction européenne, du rôle du général de Gaulle en juin 1940, si importants pour comprendre le monde actuel… Cependant, je le dis et le redis : au-delà de ce qui est ou n’est plus enseigné, c’est la manière de l’enseigner – ce que l’Inspection générale appelle les préconisations pédagogiques – qui est de loin le plus discutable On s’est beaucoup ému, il y a trois ans, de la mise hors-jeu de Jeanne d’Arc, de Louis XIV et de Napoléon, ainsi que de l’irruption concomitante de sujets d’étude comme le royaume du Monomotapa ; j’ai moi-même protesté contre de telles aberrations.

Or, le plus grave est ailleurs, et réside, à mon avis, dans l’approche théorique, conceptuelle et désincarnée du passé, que l’on impose aux enseignants comme aux élèves, et qui a pour effet de détourner ces derniers de la discipline historique. La note publiée en juin dernier par le DEPP (l’organe d’évaluation du ministère) dénonçait une « dégradation sensible », en six ans, des connaissances des collégiens et lycéens en ce domaine. Ce constat est partagé par tous ceux qui voient, autour d’eux, une jeunesse déboussolée, incapable de se repérer dans son histoire.

Les adolescents ont besoin de repères – repères chronologiques, repères biographiques. Si l’on veut avoir une chance de les réconcilier avec leur passé, il faut que celui-ci leur apparaisse plus lisible et plus attrayant. Il faut qu’ils puissent y trouver un grand réservoir d’expériences humaines. Au lieu de quoi on les amuse avec des réflexions oiseuses, extrêmement générales… Quel gâchis !

La solution est connue : revenir à la chronologie et à la narration. Mais tant que les grands manitous de la pédagogie voudront servir aux collégiens et lycéens leur discours conçu pour des étudiants de Troisième cycle, tant qu’ils joueront à colin-maillard avec les élèves du Secondaire, nous verrons les adolescents se détourner de l’histoire.

18 Commmentaires

  1. Gaston dit :

    Cher Frank Ferrand,

    Je suis un passionné d’Histoire comme vous. J’écoute avec plaisir et régularité vos émissions radios comme TV. Je vous soutiens totalement sur vos propos concernant ces pseudos-allègements de programme, qui n’ont manifestement pour but que de transformer notre si belle Histoire nationale en un vague ramassis de dates et de concepts aussi fumeux que leurs auteurs.

    J’assure plusieurs heures de soutien scolaire auprès de jeunes collégiens et sachez que parmi l’un deux se trouve un jeune que j’ai trouvé totalement écœuré et découragé par des profs, notamment en Histoire-Géo.

    Je lui ai fait écouter plusieurs de vos émissions et depuis, il est devenu l’un de vos plus fervents et fidèles auditeurs. Il a même commencé la lecture de vos ouvrages. Vous lui avez donné le goût de la lecture, semble-t-il ! Je ne résiste pas au plaisir de vous informer que non seulement sa moyenne d’histoire est en net progrès mais que de plus, son prof d’histoire lui demande ardemment l’origine de ce changement. Nous avons décidé, lui et moi, de ne pas révéler notre petit secret, l’écoute de vos émissions !

    Bonne continuation.

    Cordialement,

    Gaston.

  2. Cortomorro dit :

    Et si ce « méli-mélo pédagogique » ne concernait encore que le programme d’Histoire… ><'
    Enfin… recentrons-nous et considérons que l'Histoire de France ne comporte pas seulement deux siècles à relater à l'instar de certains pays ; et qu'on ne peut alors s'arrêter sur chaque moment clé de sa construction même sous forme de petites histoires pédagogiques.

    Il faut reconnaître qu'il est bien plus agréable de s'imprégner de notre Histoire depuis un roman, ou même un essai, d'autant plus si celui-ci repose sur l'accoudoir d'un confortable fauteuil-club accompagné par la boisson chaude de votre choix. (Pour la petite histoire, j'ai bien plus appris sur la Seconde Guerre mondiale en lisant les « Mémoires de guerre » de Churchill que par tous les cours que j'avais pu suivre jusqu'alors, et j'étais pourtant un élève assidu et attentif en Histoire malgré ma filière scientifique.)
    Car il faut également reconnaître que l'enseignement est beaucoup moins aisé parmi trente élèves, et ce, autant pour l'enseignant que pour lesdits élèves ; surtout dès huit heures du matin, compte-tenu du rythme chrono-biologique d'un adolescent mais nous ouvririons un autre dossier tout aussi épais et polémique.
    En ce qui me concerne, j'ai toujours été surpris par cet effet de « rétro-pédalage » qui s'effectuait en classe de 2nde. En fin de 3e, si cela n'a guère changé (j'évoque les années 90) la Seconde Guerre mondiale est bouclée. Puis, en arrivant en 2nde, brusque retour dans le passé quelque part sous l'Ancien Régime (je ne sais plus où exactement) avec pour objectif « Overlord » dans deux ans et demi si tout va bien (eh oui, le bac stoppant tout nouvel apprentissage sérieux pour le troisième trimestre). Visiter l'époque antique jusqu'au monde moderne en quatre ans n'étant pas du petit bois, il faudra pourtant par la suite en abattre quasiment autant en presque moitié moins de temps. Vous me direz : "Les bases ont déjà été posées, on peut alors chevaucher à la hussarde les siècles et approfondir ce qui mérite de l'être." Si seulement… Pensez-vous que des gamins en pleine puberté ont la tête à avaler – même à grands traits – 2000 ans d'histoire ? Et s'il n'y avait que les cours d'Histoire pour nuire à leurs hormones.

    Plus sérieusement, pourquoi ne pas suivre un ordre chronologique ininterrompu de la 6e jusqu'à la Terminale – i.e. de Gilgamesh à De Gaulle – étape par étape, année après année ? Les archives s'étoffent en s'approchant de notre époque ; ce qui amènera naturellement les enseignements de 1er et 2nd cycle à des études de documents, commentaires, etc. de plus en plus complexes et réfléchies. Cela me paraît on ne peut mieux correspondre. Ceci pourrait même être avancer en Primaire puisque le seul souvenir de cours d'Histoire qu'il m'en reste porte sur la Préhistoire et qui, comme chacun sait, est une discipline en plein bouleversement actuellement (trop récente ?). Alors que les magnifiques épopées des mythologies antiques conviendraient parfaitement en première approche et comme tremplin vers le monde romain (au sens large, i.e. : celtes, gaulois, gallo-romains, germains, francs saliens, huns, grecs, byzantins…) pour la classe de 6e. Une année entière sur ce sujet nous permettrait peut-être de recoller aux pays anglo-saxons et – qui sait ? – offrirait sûrement plus d'intérêt pour le Latin en 4e et, dans le futur, les textes antiques.

    Une seconde approche pourrait être de reprendre effectivement tout le programme depuis la 2nde mais sous un angle différent pour chacune des trois années du lycée.
    Par exemple, on aborde jamais de manière suffisamment approfondie l'Économie dans l'Histoire et ses effets sur le plan politique.
    Les grandes batailles sont certainement intéressantes mais comme elles ne sont jamais décrites autrement que par une date et un général, dès lors – excusez-moi – elles sont absurdement inutiles. Peut-on résumé la Guerre de Cent Ans à « 1415 : Azincourt, défaite de la chevalerie française. » ? Ou encore, « 1815 : Waterloo, Napoléon est défait et est exilé à Ste-Hélène » ? N'avait-il donc jamais été défait ce grand général ? Quid de la Bérézina ? On ne perd pas un empire en une seule bataille. Et je ne vous parle même pas de « 1515 ? Marignan ! » Oui… mais encore ?
    Autre exemple, l'Édit de Nantes qui, comme chacun sait, a été révoqué par Louis XIV. Parfait, et puis ? Quoi ! Aucune incidence ? Ben non, sans M. Ferrand je n'aurais à ce jour eu aucune connaissance de l'exode des Huguenots vers les Provinces-Unis et le Saint-Empire et les pans de l'économie qui s'enfuyaient dans leurs pas. Sans conséquence, bien entendu.
    Nouvelle interrogation. Comment se fait-il que la Renaissance naisse "subitement" en Italie au XIVe siècle ?

    Un autre angle d'approche pourrait être les avancées technologiques, scientifiques, idéologiques, etc. au cours des siècles et leurs influences directes et indirectes sur la politiques de leur époque. Bien sûr, il faudrait faire de l'Histoire des sciences… Et elles sont nombreuses !
    Ou encore, « Apogée et déclin de la question religieuse en Europe depuis 2000 ans ». Suis-je bête… Nous sommes dans un pays laïque et cela serait donner trop de crédit à l'Église. Comme si la Papauté n'avait eu aucune influence sur le Royaume de France et vice versa. Comme si l'émergence de la Réforme ne fut qu'une discorde intra-religieuse.

    A me relire, j'éprouve une grande honte… Honte de tout ce que l'on ne nous apprend pas au moment où cela serait le plus constructif. Je ne vous raconterai pas dans quel état d'esprit – au sens littéral – j'ai abordé la Philosophie en Terminale. Et les profs de philo se "rassurent" en se disant que, pour les élèves dont j'étais, leur discipline permet au moins d'ouvrir une fenêtre sur la méthodologie et la réflexion (j'étais en filière scientifique, des concepts novateurs assurément) sinon de défricher des esprits immatures pour laisser germer les grains des Lumières (j'ai poursuivi en physique quantique, vous croyez que cela vient de là ?). Alors que l'Histoire en second cycle pourrait avoir cette vertu et, ainsi, aborder la philo dans les meilleures dispositions intellectuelles, lui permettre de porter ses plus beaux fruits à maturité.

    Quoiqu'il en soit, merci M. Ferrand pour vos émissions et je vous félicite pour vos prises de positions ; à tort ou à raison, peu m'importe en vérité. Car, dans notre société de plus en plus démagogique et policée, le moindre faux pas vous envoie à l'échafaud. Je reconnais donc comme il se doit le courage dont vous faîtes preuve à afficher vos convictions (peut-être parce que vous n'êtes pas journaliste justement…) et vous enjoins à poursuivre sur cette voie difficile mais salvatrice.

    • gduboz dit :

      Votre idée est séduisante mais oublie un fait : tous les élèves ne vont pas en seconde générale.

    • Clotilde dit :

      Cortomorro, j’attire juste votre attention sur le fait que tous les élèves ne poursuivent pas leurs études en seconde. Si l’on veut que chaque citoyen bénéficie d’un enseignement complet de l’histoire, il faut bien voir toutes les périodes au collège. Quand à l’histoire au lycée, les thèmes sont vus sous un autre angle qu’au collège. Et, je vous assure, ce n’est pas du luxe pour beaucoup d’élève d’étudier une seconde fois les différents évènements. Quant à l’histoire des religions, elle est très largement abordée, en particulier en sixième et en cinquième : naissance du judaïsme, du christianisme, de l’islam, place de l’Église dans la société médiévale, bouleversements religieux à l’époque moderne…
      Cordialement
      Clotilde

  3. Angel de Saavedra, duc de Rivas. dit :

    Cher Monsieur Ferrand,
    Merci d’avoir pris le temps de répondre à certains commentaires. Je voudrais attirer votre attention sur un point : Vincent Peillon a sans doute de nombreux défauts, mais il est la cible d’attaques infondées,auxquelles je suis fort étonné que vous apportiez votre voix.
    L’histoire n’est plus abordée de manière thématique depuis le milieu des années 90. C’est à cette époque qu’il fallait s’inquiéter qu’on pût demander à des lycéens d’étudier d’affilée, à partir de documents dits « authentiques » et d’études de cas très détaillées mais absconses, la démocratie athénienne, le 12eme siècle en Méditerranée puis la Renaissance, sans qu’aucun événement soit abordé entre chaque époque. C’était l’histoire par « sauts de puce », qui a déstabilisé beaucoup d’élèves (et d’enseignants !), et qui s’est imposée pour une douzaine d’années.
    Le premier à avoir essayé de redresser la barre était Xavier Darcos, sous la direction duquel de nouveaux programmes d’histoire-géographie ont essayé de corriger ce travers. L’inspection générale, à l’époque, a modéré les ardeurs d’universitaires qui, comme 12 ans auparavant, ne juraient que par le détail et le thématique.
    Le second est justement… Vincent Peillon, qui a rétabli des heures d’histoire que Luc Chatel avait supprimées. Bien plus, il a accédé aux demandes des enseignants, comme vous le rappelez justement, qui demandaient que les programmes « Chatel », illisibles, soient allégés pour que les cours puissent avoir un sens et non se résumer à une course effrénée contre le temps.
    Bizarrement, ces allègements sont un prétexte pour tenter de jeter le discrédit sur un ministre qui n’a objectivement pas mérité cela. Vos emportements sont salutaires, et montrent l’intérêt que vous portez à notre discipline, qui est aussi la vôtre. Mais pour que votre propos fût juste, il aurait été bon qu’il désignât les vrais responsables des problèmes rencontrés aujourd’hui par l’enseignement de l’histoire : non pas Vincent Peillon, mais un bon nombre des ministres qui l’ont précédé, à commencer par François Bayrou, Jack Lang ou Claude Allègre, ainsi que des velléitaires de l’histoire-monde marquée par de grands « mouvements » ou « modèles » dont l’abstraction ne peut être comprise que lorsqu’on maîtrise déjà les événements importants de l’Histoire.
    Comprenez donc bien mon message : je ne vous reproche pas complètement de vous être emporté – je vous reproche surtout de ne pas vous être emporté contre la bonne personne, ni pour le bon motif. Pensez qu’aujourd’hui, il n’y a sans doute pas un vingtenaire sur 30 qui sache qui étaient Charles Quint, le marquis de La Fayette ou Emile Combes. Et cela, ce n’est pas Vincent Peillon qui en est responsable.

    Soyez bien assuré, Monsieur Ferrand, de mon plus profond respect à votre égard – et il ne s’agit pas là que d’une simple formule de politesse.

  4. Cher M. Ferrand,

    quoi que l’on dise quoi que l’on fasse, il y aura toujours des « rageux » pour critiquer. Rien ne sera jamais assez bien, assez beau, assez grand… Certes chacun à le droit de s’exprimer, mais il est toujours possible de le faire avec courtoisie.

    Moi qui suis sortie de l’école il n’y a pas si longtemps (aujourd’hui à l’université) j’adhère complètement à ce que vous dites. Je me souviens qu’au collège et au lycée (il y a de cela 8-9 ans) j’avais été très surprise, pour ne pas dire frustrée, que seulement un ou deux cours d’histoire avaient été consacrés à Napoléon et le 1er empire; j’ai retrouvé mon cours de seconde: « Le Consulat et l’Empire » >> 3 pages. Suivi de « Humanisme et Renaissance » (logique!), après une grosse coupure de géographie « Dynamiques Urbaines et Environnement Urbain »

    Les profs d’histoire n’arrêtaient pas de nous faire faire des « paragraphes argumentés » ou des « commentaires composés » sur un sujet ou un autre et nous, on se plaignait car on aurait bien aimé apprendre plus de choses, de dates, de faits marquants, de grandes batailles, d’anecdotes etc.

    En ce qui me concerne, tout ce que je sais aujourd’hui c’est surtout grâce à mes lectures et à ces personnes qui, comme vous, ont le don de captiver leur public en préparant de passionnantes émission télé ou radio dont on ne se lasse pas.

    Je vous connaissais déjà via « L’ombre d’un Doute », mais c’est ma mère qui m’a fait découvrir « Au Coeur de l’Histoire » cet été. Et depuis je suis accro! C’est l’heure de la journée qui passe le plus vite.

    Un grand merci pour tout, heureusement qu’il y a des gens comme vous pour nous raconter toutes ces belles histoires.
    J’attends avec impatience le jour ou je pourrai vous remercier de vive voix et, si vous le voulez bien, vous faire dédicacer ce superbe livre « Portraits de Cour » absolument merveilleux.

    Bien amicalement.

    Laurence d’Alençon Crouillebois (fan et fidèle auditrice 😉 )

  5. apoloniap dit :

    Je confirme que ce que vous avancez est inexact au regard des programmes, même allégés. Vous noterez que mon ton est dépourvu d’agressivité et m.ėpargnerez donc peut-être la réponse type de l’admin!

  6. Merci beaucoup pour la passion que vous transmettez vis vis de votre domaine de prédilection. J’ai entrepris depuis la reprise de votre émission sur E1 de stocker vos podcasts, tout d’abord pour moi, je les écoute au gré de l’humeur et d’une curiosité du moment pour une période en particulier, mais ai-je réalisé assez rapidement pour ma fille, de 5 ans (une mention pour les après midi Au coeur de l’histoire pendant des séances travaux chez des amis, musique remplacée par quelques épisodes sur les US, notre silence concentré sur vos mots ont débouché sur un travail parfait!). J’ai en effet vite senti en vous écoutant que vous rendiez ludique l’histoire, qui a été dès le primaire pour moi une sorte de « hobby », arrivant par mon seul intérêt à conditionner ou orienter les vacances familiales. J’ai eu la chance certes d’avoir un entourage également intéressé, et des institutrices, dont un en CM1, qui possédaient ce même virus. En écoutant vos chroniques, en lisant des brèves ou des articles concernant la misère croissante de l’enseignement de l’histoire, le témoignage d’amies professeurs, n’en déplaise à votre détracteur, j’ai anticipé et ne doute pas que votre plaisir et votre curiosité sauront atteindre en temps et en heure ma fille et lui transmettre de beaux souvenirs, étant moi-même persuadée que ma connaissance du passé m’ont aidé à me construire sur le présent et m’ont donné une assurance sur le futur.
    EnCORE MERCI et FELICITATIONS

    • de LEMOS dit :

      Je suis à 200% d’accord avec vous madame. L’histoire je l’ai appris seul, car je n’ai pas eu des professeurs d’histoire qui avaient le virus comme monsieur Ferrand. Mon épouse qui n’aimait pas l’histoire à découvert l’emission de monsieur Ferrand, depuis elle s’intéresse et écoute le soir. Elle trouve que l’emission est captivante.

  7. de LEMOS dit :

    Monsieur Ferrand est un passeur d’histoire, j’adore ses emissions, qui sont superbe même un peu courte, mais bon. J’ai appris l’histoire dans les livres plutôt qu’à l’école. où la plupart du temps, les professeurs ont un parti pris…Continuez comme çà Monsieur Ferrand, je suis un de vos plus grand fan.

  8. Lys Ardent dit :

    Merci pour cette réaction ! Le problème est qu’avec notre « Education Nationale », l’histoire est complètement idéologisée et son enseignement en est de fait, manipulé et trituré dans tout les sens. J’ai bien peur que ça ne fasse qu’empirer mais espérons qu’on jour un gouvernement ait à cœur de faire aimer leur histoire, toute leur histoire, aux Français…

    J’ai profite pour vous féliciter pour vos très bonnes émissions ACDH et L’ombre d’un doute. A ce propos, avez-vous déjà fait un ACDH sur le Comte de Chambord ?

  9. gduboz dit :

    Je m’étonne des erreurs de votre article : avez-vous vraiment lu les programmes, notamment de collège ? Je suis professeur d’histoire en collège et je peux vous rassurer. De Gaulle et l’appel du 18 juin sont toujours étudiés (c’est même un des repères essentiels de l’année de 3e). La construction européenne est toujours présente : elle a été déplacée dans le chapitre sur la guerre froide. De la même manière, on étudie toujours Jeanne d’Arc et Louis XIV en 5e, de même que Napoléon en 4e. Et ces programmes sont toujours chronologiques (sauf une exception en 3e, mais le professeur peut revenir à cette chronologie).
    On peut critiquer ces programmes, notamment le recours quasi systématique à l’étude de cas. Mais ce que vous leur reprochez (pour le collège en tout cas) est faux.

    • admin dit :

      Votre ton me surprend – « erreurs, fausseté, ignorance » : pourquoi tant d’animosité ? Ce billet m’a été inspiré par un courrier presque unanime, venant d’élèves et de parents d’élèves autant que de professeurs. Je n’ai pas eu le sentiment d’y attaquer les enseignants ; bien au contraire : je déplore clairement des directives pédagogiques qui me paraissent mal inspirées, et contraignantes pour eux. Par ailleurs, tout en vous redisant que les programmes sont une question secondaire à mes yeux, je suis obligé de constater, textes à l’appui, que la partie du programme de 5e consacrée à Louis XIV a été reportée en fin d’année (ce qui équivaut à une suppression de fait, si j’en crois de nombreux correspondants) et celle dévolue à Napoléon Ier – devenue optionnelle – dissoute, au sein du programme de 4e, dans l’étude de « la fondation d’une France moderne » (sic). Enfin, pour ce qui est des récents allègements, je ne pense pas me tromper en disant que l’évocation du général de Gaulle étant renvoyée dans les questions relatives à la Ve République, ce n’est pas l’Homme du 18 Juin qui se trouvera désormais mis en avant… Puis-je enfin vous signaler que je n’ai jamais été journaliste, et n’entends pas le devenir ? Je suis historien de formation et de métier – cela suffit à m’occuper ! Mais vous-même, êtes-vous réellement « un prof agacé » ? Si c’est le cas, évidemment, je respecte votre avis, tout minoritaire qu’il soit. FF

  10. Huard dit :

    Bonjour,
    je suis enseignant d’Histoire et ce que vous dites est juste faux. Comment peut-on avancer de telles inepties et occuper un poste comme le vôtre ? Lisez les programmes avant d’avancer tout et n’importe quoi. Un exemple ? Louis XIV n’a pas disparu des programmes. De Gaulle est toujours évoqué pour Juin 1940…
    Faites déjà votre métier de journaliste avant de parler du nôtre que vous méconnaissez totalement.

    Signé, un prof agacé par tant d’ignorance.

    • admin dit :

      Votre ton me surprend – « erreurs, fausseté, ignorance » : pourquoi tant d’animosité ? Ce billet m’a été inspiré par un courrier presque unanime, venant d’élèves et de parents d’élèves autant que de professeurs. Je n’ai pas eu le sentiment d’y attaquer les enseignants ; bien au contraire : je déplore clairement des directives pédagogiques qui me paraissent mal inspirées, et contraignantes pour eux. Par ailleurs, tout en vous redisant que les programmes sont une question secondaire à mes yeux, je suis obligé de constater, textes à l’appui, que la partie du programme de 5e consacrée à Louis XIV a été reportée en fin d’année (ce qui équivaut à une suppression de fait, si j’en crois de nombreux correspondants) et celle dévolue à Napoléon Ier – devenue optionnelle – dissoute, au sein du programme de 4e, dans l’étude de « la fondation d’une France moderne » (sic). Enfin, pour ce qui est des récents allègements, je ne pense pas me tromper en disant que l’évocation du général de Gaulle étant renvoyée dans les questions relatives à la Ve République, ce n’est pas l’Homme du 18 Juin qui se trouvera désormais mis en avant… Puis-je enfin vous signaler que je n’ai jamais été journaliste, et n’entends pas le devenir ? Je suis historien de formation et de métier – cela suffit à m’occuper ! Mais vous-même, êtes-vous réellement « un prof agacé » ? Si c’est le cas, évidemment, je respecte votre avis, tout minoritaire qu’il soit. FF

  11. Diane Deplanque dit :

    Bravo pour cette prise de position et pour les réactions qu’elle a engendrées. Espérons qu’elles seront également entendues auprès de ceux qui décident des programmes et surtout des méthodes d’enseignement parfois aussi déstabilisantes pour les parents qui veulent aider leur rejeton (il y en a quelques uns). Quoi qu’il en soit, vous nous donnez l’opportunité d’en apprendre chaque jour un peu plus, tant sur notre histoire que sur la grande musique qui ponctue vos chapitres et que je ne manque pas de télécharger (légalement !). Pour cela, je vous remercie le plus sincèrement du monde. Diane, auditrice « addict » depuis 2 ans

  12. Caroline Potter dit :

    J’ai eu deux fantastiques profs d’histoire. Un en 4ieme qui nous faisait lire des textes et á partir des textes, nous faisait découvrir l’histoire. Jamais eu besoin d’apprendre ces cours car je connaissais le sujet en sortant du cours vu que les connaissances avaient été apprises sur du concret.
    La seconde était une dame âgée très dynamique qui nous racontait l’Histoire. Les petits résumés qu’elle nous donnait était l’essentiel du thême du jour mais en le lisant vous vous souveniez de ce vous aviez entendu.
    Je me suis remise á l’histoire en écoutant vos émissions mais si les enfants et les ados savaient le passionnant qu’il y a dans le passé ils ne s’ennuieraient plus dans les cours. ( Mon fils 17 ans a étudié l’histoire et est aussi un fervent de cette matière)

  13. Aurélie DUFOUR dit :

    Bonjour,

    je suis moi-même enseignante en école primaire et j’adore l’Histoire.
    Et bien, j’ai remarqué qu’en racontant de petites anecdotes sur les différents personnages rencontrés, ou encore, en faisant jouer l’Histoire (l’histoire) aux élèves, ils sont plus marqués par ce qu’ils entendent.
    Je mets à leur disposition des albums ou romans historiques, je leur montre des vidéos également.
    Et finalement, j’arrive à capter leur attention.

    Je me dis qu’une somme de petites histoires construit la grande Histoire.

    En tout cas, je ne me lasse pas de vos émissions, radio et télé, et même mes enfants (3 ans et 6 ans) vous reconnaissent lorsqu’ils vous voient. Et je vous suis également sur FB.

    Merci à vous de rendre l’Histoire accessible à tous.

    Cordialement.
    Aurélie DUFOUR

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