[Bonus] : Les Luminessences d’Avignon

Que croyez-vous connaître du Palais des Papes et de son histoire fantastique ?

Les Luminessences d’Avignon

Ce lieu, classé au Patrimoine Mondial de l’Humanité, recèle toujours des secrets et promet des révélations inattendues. Pour la première fois, vivez une expérience hors du commun pour les sens, le cœur et l’imagination : Les Luminessences d’Avignon, spectacle vidéo monumental 3D vous emporte dans un voyage onirique à travers les siècles.

Au cours d’une nuit magique, les pierres du Palais, témoins du temps où Avignon était la capitale de la chrétienté, vont vibrer pour vous immerger dans une plongée visuelle et sonore à 360°.

Extrait de la plaquette des Luminessences d’Avignon

Dates et horaires :

Jusqu’au 28 septembre 2013, tous les soirs à 21h15.
Une séance supplémentaires à 22h15, les vendredis et samedis.

Informations et réservations : www.lesluminessences-avignon.com

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[Bonus] : Qu’est devenu Le Chambon sur Lignon ?

L’ancien village du Chambon, qui s’est appelé un temps Le Chambon-de-Tence avant de prendre, en 1923, son nom actuel, est une commune d’un peu plus de 2500 habitants.

Son maire, Eliane Wauquiez-Motte, est la mère de l’ancien ministre Laurent Wauquiez. C’est depuis longtemps un village touristique, réputé pour la pureté de son air ; en 1942-43, Albert Camus est venu y soigner sa tuberculose : il y a travaillé notamment au manuscrit de La Peste.

Depuis quelques années, le village s’est tourné vers le sport ; il accueille l’entrainement d’équipes sportives professionnelles. Ainsi, en 2011, le XV de France est-il venu y préparer la coupe du Monde, organisée en Nouvelle-Zélande.

Vieux pays protestant, Le Chambon accueille, depuis 1938, le Collège cévenol, établissement privé prônant la non-violence, où se retrouvent des élèves de 30 nationalités. Fin 2011, un événement tragique, l’affaire Agnès Marin, est venu jeter une ombre sur cet établissement par ailleurs prestigieux, actuellement en difficulté financière.

En 1990, le gouvernement israélien avait décerné au Chambon et à ses environs, collectivement, le titre de « Juste parmi les Nations ». Depuis cette année, un musée-lieu de mémoire évoque l’accueil et le sauvetage des réfugiés pourchassés durant l’Occupation.

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[Bonus] : Petite bibliographie de la boxe

Le ring et la littérature ont toujours fait bon ménage, et les plus grands auteurs ont consacré des pages au Noble Art. Voici un éventail de lectures percutantes…

Jack London, Sur le ring, 1905/1913, Phébus, 2002
Edouard Des Courrières (avant-propos de Henry de Montherlant), Physiologie de la boxe, Floury, 1929
Paul Morand, Champions du monde, 1930, Grasset, 2013
Georges Carpentier, Mon match avec la vie, Flammarion, 1954
Jacques Perret, Articles de sport, La Table Ronde, 2005
Antoine Blondin, Le muscle et la plume, L’Equipe, 2011
Tennessee Williams, Le Boxeur manchot, 1970, 10/18, 1996
James Ellroy, Le Dahlia noir, 1988, Rivages Noir, 2006
Joyce Carol Oates, De la boxe, 1988, Tristram, 2012
Eddie Muller, Mister Boxe, Fayard 2007
Nick Tosches, Night Train, Rivages Noir, 2007
Patrice Lelorain, Quatre Uppercuts, La Table Ronde, 2008

Il existe même des anthologies de littérature de boxe, dont :

Elise Dürr, Ecrit dans les cordes (préface de Jean Paulhan), L’Eloquent, 2006
Raphaël Naklé, Le goût de la boxe, Mercure de France, 2011

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[Bonus] : Quand Baudelaire rendait hommage à Delacroix

Dans une conférence donnée à Bruxelles en 1864, voici ce que Charles Baudelaire déclarait, à propos d’Eugène Delacroix :

« Je viens, aujourd’hui, vous parler d’Eugène Delacroix. La patrie de Rubens, une des terres classiques de la peinture, accueillera, ce me semble, avec plaisir, le résultat de quelques méditations sur le Rubens français ; le grand maître d’Anvers peut, sans déroger, tendre une main fraternelle à notre étonnant Delacroix. Il y a quelques mois, quand M. Delacroix mourut, ce fut pour chacun une catastrophe inopinée ; aucun de ses plus vieux amis n’avait été averti que sa santé était en grand danger depuis trois ou quatre mois. Eugène Delacroix a voulu ne scandaliser personne par le spectacle répugnant d’une agonie. Si une comparaison triviale m’est permise à propos de ce grand homme, je dirai qu’il est mort à la manière des chats ou des bêtes sauvages qui cherchent une tanière secrète pour abriter les dernières convulsions de leur vie. »

« Vous savez, Messieurs, qu’un coup subit, une balle, un coup de feu, un coup de poignard, une cheminée qui tombe, une chute de cheval, ne cause pas tout d’abord au blessé une grande douleur. La stupéfaction ne laisse pas de place à la douleur. Mais quelques minutes après, la victime comprend toute la gravité de sa blessure. Ainsi, Messieurs, quand j’appris la mort de M. Delacroix, je restai stupide ; et deux heures après seulement, je me sentis envahi par une désolation que je n’essaierai pas de vous peindre, et qui peut se résumer ainsi : Je ne le verrai plus jamais, jamais, jamais, celui que j’ai tant aimé, celui qui a daigné m’aimer et qui m’a tant appris. Alors, je courus vers la maison du grand défunt, et je restai deux heures à parler de lui avec la vieille Jenny, une de ces servantes des anciens âges, qui se font une noblesse personnelle par leur adoration pour d’illustres maîtres. Pendant deux heures, nous sommes restés, causant et pleurant, devant cette boîte funèbre, éclairée de petites bougies, et sur laquelle reposait un misérable crucifix de cuivre. Car je n’ai pas eu le bonheur d’arriver à temps pour contempler, une dernière fois, le visage du grand peintre-poète. Laissons ces détails ; il y a beaucoup de choses que je ne pourrais pas révéler sans une exposition de haine et de colère. »

« Vous avez entendu parler, Messieurs, de la vente des tableaux et des dessins d’Eugène Delacroix, vous savez que le succès a dépassé toutes les prévisions. De vulgaires études d’atelier, auxquelles le maître n’attachait aucune importance, ont été vendues vingt fois plus cher qu’il ne vendait, lui vivant, ses meilleures œuvres, les plus délicieusement finies. M. Alfred Stevens me disait, au milieu des scandales de cette vente funèbre : Si Eugène Delacroix peut, d’un lieu extranaturel, assister à cette réhabilitation de son génie, il doit être consolé de quarante ans d’injustice. »

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[Bonus] : Napoléon à l’île d’Elbe

En 1814, lors de la chute de l’Empire, le traité de Fontainebleau accorda la souveraineté pleine et entière de l’île d’Elbe à Napoléon. Emportant avec lui une brochure intitulée : Notice sur l’île d’Elbe, l’ex-empereur s’installa dans le pavillon du Génie, que le fidèle Marchand devait décrire ainsi : « Cette maison consistait en un rez-de-chaussée peu élevé composé de dix pièces. Située en haut d’une des rues les plus escarpées de la ville, elle se trouvait à mi-côte, dominée par le fort l’Étoile, où restait le général Cambronne (commandant de la place de Portoferraio et de la Garde Impériale), et le fort Falcone qui s’en trouvait plus éloigné et où étaient casernés les Polonais et les mamelucks. Ces deux forts, unis par un chemin couvert, établissaient le système des défenses de la ville du côté de la mer. C’était à la fois la demeure la plus agréable, la plus commode et la plus sûre pour Sa Majesté. » A l’arrière de la maison, l’ex-empereur fit aménager un délicieux jardin planté d’essences rares. Sur le côté gauche du jardin, il rénova un corps de bâtiment qui dès lors fit office de salle des fêtes. On y installa aussi une petite scène de théâtre pour des représentations données par une troupe d’amateurs – notamment des officiers de la Garde, donnant la réplique à quelques jeunes filles de la cité… Plus tard, de véritables comédiens devaient s’y produire.

« Ce sera l’île du repos ! » avait déclaré l’ex-empereur en débarquant à l’île d’Elbe. Mais à peine arrivé, il ne put s’empêcher de s’y conduire en souverain, s’occupant lui-même du gouvernement de son petit État : il ordonna la construction de routes, de ponts, de quais, de magasins, de fortifications ; conclut un traité de commerce avec Livourne et en négocia un autre avec Gênes. Il augmenta le bataillon que lui avait accordé le traité de Vienne, constitua une petite marine et ne tarda pas à faire occuper un îlot voisin de l’île ! Il mit en place l’irrigation des cultures, ce qui procura de nombreux emplois à la petite population locale. Il développa enfin les carrières de granit et de marbre locales, et alla jusqu’à fonder un hôpital !

Nombreux furent les visiteurs de marque qui firent le voyage jusqu’à l’île afin de rencontrer Napoléon et de l’informer de l’état des esprits dans la mère patrie… L’empereur déchu lisait avec beaucoup d’attention les publications françaises et étrangères, et déjà préparait son retour – car dix mois à peine après son arrivée, il ne songeait déjà plus qu’à regagner la France…

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